Le flapping ou hand flapping : il s’agit d’un mouvement répétitifs des mains.
Tous les enfants passent par la phase de flapping. Cette étape correspond à une période de développement sensori-moteur durant laquelle la motricité globale et fine va s’affiner.
Cette phase de flapping s’arrête à l’âge de 36 mois.
Les enfants avec autisme vont, pour certains d'entre eux, conserver le flapping.
Cette activité motrice qui consiste à battre des mains et/ou des bras de manière rythmée peut avoir plusieurs significations.
- Par le flapping, l’enfant peut manifester ce qu’il ressent:
De la joie : dans ce cas, le flapping lui permet d’exprimer sa joie, son enthousiasme parfois de manière très démonstrative.
De l’ennui, du stress, de la fatigue : ici le flapping permet à l’enfant de se recentrer, de retrouver sa verticalité, de se décontracter ou de se stimuler.
- Le flapping peut également lui permettre de délimiter l’espace :
Un enfant atteint d'autisme n’a souvent pas conscience de sa place dans l’espace. Le flapping est dans ce cas un véritable outil de délimitation de l’espace par le corps.
Dans tous les cas, ces mouvements ont une fonction indispensable pour l’enfant.
Cependant, en fonction de leurs importances (fréquences, de leurs durées…) ceux-ci peuvent être gênants pour l’enfant voire les parents. Lorsque le comportement devient problématique pour la personne ou son entourage, on parle de stéréotypie. En fonction de l’importance, il peut être considéré comme un véritable trouble du comportement.
Pour les enfants, ces stéréotypies peuvent être envahissants et interférer avec les activités sociales et les activités d’apprentissage.
En effet, les enfants porteurs de TSA traitent un nombre de stimuli limité et ne font souvent pas la distinction entre stimuli de l’environnement pertinents et ceux non pertinents. Leur attention peut donc être facilement captée par leurs mouvement au détriment d’autres activités.
Enfin, leur demander de porter leur attention sur des apprentissages en plus des mouvements qu’ils effectuent peuvent être une grande source de stress.
Quant aux parents, certains témoignent de la gêne voire de la honte face aux comportements de leur enfant en public. Ces stéréotypies ne sont pas toujours compris et encore moins acceptés par l’entourage qui peut porter un regard très critique.
L’absence de pointage du doigt :
Le pointage du doigt ou le pointage proto-déclaratif est utilisé par l’enfant pour attirer notre attention sur un objet. A partir de 18 mois, lorsque ce pointage est absent, il peut être un indicateur pour le dépistage de l’autisme. L’enfant amène l’adulte vers l’objet désiré plutôt que de le pointer du doigt.
L’absence de contact oculaire :
On parle d'absence de contact oculaire lorsque l’enfant ne regarde pas dans les yeux ou ne réagit pas à son prénom ou à une sollicitation.
L’absence du jeu symbolique :
Le jeu du « faire semblant » : dînette, poupée, petites voitures, bricolage…
Chez les enfants relevant du spectre autistique, il n’est pas rare d’observer l’absence de jeux d’imitation.
Au delà du jeu, il n’imite pas les comportements verbaux et non verbaux de son entourage.
Les autres signes pouvant vous alerter :
- L’absence de communication : l’enfant n’entre pas en communication pour exprimer ses besoins. Il peut donner l’impression « d’être dans son monde ». Il peut ne pas réagir à son prénom.
- Une communication atypique : structure de phrases particulières, ton, volume, expressions faciales, gestes et/ou postures non adaptés au contexte, un faible niveau de vocabulaire. Le discours peut ne pas être adapté à la situation. Des mots particuliers ou sans signification peuvent être utilisés. Des répétitions excessives ou de l’écholalie (répétition en écho des derniers mots des phrases entendues ou des phrases entières) peuvent être observées.
- Les interactions avec autrui sont faibles.
- L’enfant regarde la main de l’adulte lorsqu’il pointe un objet plutôt que l’objet.
- L’enfant fait tourner, aligne ou empile des objets selon une logique qui lui est propre et de manière répétitive.
- L’enfant n’utilise pas les jouets de manière conventionnelle.
- L'enfant se balance beaucoup, présence de stéréotypies (gestes répétitifs, rythmés sans but apparent).
- L'enfant est hypersensible ou au contraire hyposensible au bruit, à la lumière, aux odeurs, au toucher…
- Dans l’exploration du goût, de l’odorat et du toucher, il peut y avoir un intérêt excessif ou au contraire une absence d’intérêt.
- L’enfant éprouve de grandes difficultés en cas de changements (endroit, habitude, jouet…) et fait des crises régulièrement suite à ceux-ci.
- L’enfant peut éprouver une peur inhabituelle ou inexplicable ou une absence de peur dans une situation qui susciterait normalement cette émotion.
- Un retard psychomoteur peut être observé : position assise acquise tardivement, retard dans l’apprentissage de la marche, coordination du corps et des mouvements maladroite : par exemple difficultés à empiler des cubes…
- L’enfant marche sur la pointe des pieds.
La question du diagnostic
A quel âge peut-on effectuer des tests de dépistage de l’autisme ?
Un dépistage peut être effectué dès 18 mois. Plus votre enfant sera diagnostiqué et pris en charge précocement, plus ses possibilités d’autonomie et de progrès seront grandes. Plasticité du cerveau pic à 5 ans ?
En quoi consiste le dépistage ?
L'autisme est un trouble neuro développemental comme les troubles des apprentissages. Le dépistage comporte plusieurs domaines d’évaluation :
- Test psychomoteur
- Evaluation de son comportement face à la frustration
- Evaluation de son comportement face aux changements brusques d’activité
- Questions aux parents
Qui diagnostique le trouble du spectre autistique?
Le diagnostic repose sur un faisceau d’arguments cliniques recueillis dans des situations variées par différents professionnels. Il requiert l’intervention coordonnée et pluridisciplinaire de professionnels formés et expérimentés dans l’examen du développement de l’enfant.
1- En première intention, se sont les médecins généralistes et pédiatres qui poseront un diagnostic suite à des bilans auditif, visuel, orthophonique, sensori-moteur, psychologique, neuropsychologique… effectués en libéral.
Pour obtenir les références de spécialistes proches de chez vous, vous pouvez contacter les associations partenaires référencées par l’association Autisme France.
Cliquez sur le lien ci-dessous pour consulter la liste :
Liste des associations par région - Autisme France
2- En deuxième intention, pour des diagnostics plus complexes, il est possible de se tourner vers des professionnels coordonnés en équipe pluri-disciplinaires spécifiquement formés au troubles neuro-développementaux et au TSA : certains CAMSP et CMPP spécialisés dans le domaine (ils ne le sont pas tous) ou les EREA (Equipes de Références pour l’Evaluation de l’Autisme)
3- Enfin en troisième intention, le Centre Ressources Autisme (CRA) peut poser un diagnostic en tant que centre d’expertise et de recours pour des avis médicaux spécialisés complémentaires ou en cas de diagnostics complexes.
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